Les crises sanitaires bouleversent profondément l’organisation des chantiers dans le secteur du BTP 🏗️. La pandémie de Covid-19 en a été l’illustration la plus marquante : arrêts d’activités, nouvelles règles d’hygiène, obligations renforcées… Les entreprises ont dû adapter en urgence leurs pratiques pour protéger leurs salariés et maintenir la continuité des travaux (cas de force majeure bonjour 👋).
Dans ce contexte, le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) joue un rôle central. Obligatoire sur de nombreux chantiers, il doit intégrer non seulement les risques classiques, mais aussi des mesures spécifiques liées à la situation sanitaire : gestes barrières, organisation des accès, équipements de protection, communication avec les équipes…
Dans cet article, nous vous expliquons comment rédiger un PPSPS adapté à une période de crise sanitaire, en prenant l’exemple du Covid-19. Nous détaillons vos obligations réglementaires et vous proposons également des modèles types prêts à l’emploi pour gagner du temps et sécuriser vos démarches ✅.
Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé – PPSPS
L’élaboration d’un plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) est une obligation inscrite dans le Code du travail (article L.4532-9). C’est la raison pour laquelle, ce document est exigé dès lors que plusieurs entreprises interviennent sur un même chantier. Ce qui, mine de rien, est fréquent dans le cadre d’un marché public ou d’un appel d’offres privé.
Quand le PPSPS est-il obligatoire ?
L’obligation de réaliser un PPSPS dépend de trois facteurs. Le nombre d’entreprises présentes sur le chantier, la durée et le volume des travaux 🚧. Pour mieux comprendre, prenons un exemple fil rouge : la construction d’un nouveau gymnase communal.
Catégorie 1 : plus de 10 000 hommes-jours sur l’ensemble du chantier. Exemple : pour notre gymnase, si le projet mobilise de nombreux corps de métiers (maçonnerie, couverture, charpente, électricité, plomberie…) avec plus de 10 entreprises de couverture 🏠 on entre dans la catégorie 1.
Catégorie 2 : le chantier dure plus de 30 jours avec un effectif en pointe supérieur à 20 travailleurs, ou dépasse les 500 hommes-jours. Exemple : toujours pour notre gymnase, si le chantier s’étale sur 3 mois avec 25 ouvriers mobilisés en simultané 👥, on bascule en catégorie 2.
>Le PPSPS doit alors être élaboré avec précision pour organiser la sécurité quotidienne (zones de stockage, circulation des engins, sanitaires, protections collectives…).
Catégorie 3 : moins de 500 hommes-jours, impliquant au moins deux entreprises. Exemple : si la commune nous confie uniquement la réfection de la toiture et de l’électricité intérieure 💡, le chantier est plus court (quelques semaines) mais mobilise au moins deux entreprises → un PPSPS simplifié doit tout de même être établi.
Qui intervient dans l’élaboration ?
Trois acteurs sont directement concernés 👷♂️ :
- le maître d’ouvrage (ici la commune),
- le maître d’œuvre (cabinet d’architectes ou bureau d’études),
- et le coordinateur sécurité et protection de la santé (SPS).
Ensemble, ils définissent les conditions de sécurité et d’hygiène applicables sur le chantier. En outre, il est important de préciser que ces éléments sont regroupées dans un plan général de coordination (PGCSPS).
Délais et validation du PPSPS
Le PPSPS doit être rédigé avant le démarrage des travaux. Ensuite, il est transmis au coordinateur SPS pour approbation ⏳ :
- délai standard : 30 jours,
- travaux de second œuvre : 8 jours.
Dans notre exemple du gymnase, cela signifie que l’entreprise doit préparer et transmettre son PPSPS bien avant l’ouverture du chantier. Ce document devient un outil essentiel pour anticiper les risques liés à la coactivité et adapter les modes opératoires, afin de garantir la sécurité et la santé de tous les intervenants.
PPSPS et Covid-19
La crise sanitaire a imposé de nouvelles règles d’hygiène et de sécurité sur les chantiers. Pour les entreprises du BTP, il ne s’agit plus seulement de respecter les obligations classiques, mais aussi d’intégrer des mesures spécifiques liées au coronavirus 🦠.
Le rôle du PPSPS est donc d’exposer clairement ces mesures : gestes barrières, organisation des accès, équipements de protection, gestion des flux de salariés et communication avec les équipes. Chaque chantier doit être évalué en fonction de ses contraintes propres. Que ce soit au niveau de sa taille, de l’effectif présent, des zones de travail…
Guide le l’OPPBTP
👉 Pour accompagner les entreprises, l’OPPBTP a publié un guide pratique. Nous en résumons ci-dessous les préconisations essentielles :
- Quoi que vous fassiez comme travaux, obtenez systématiquement l’accord du client avec de commencer ;
- Respectez strictement les gestes barrières en gardant une distance minimale d’un mètre entre les personnes ;
- Pensez à vous laver régulièrement les mains et à analyser, en amont du chantier, les accès aux points d’eau ;
- Contrôlez l’accès des salariés au chantier et interrogez-les sur leur état de santé (fièvre, perte du goût, de l’odorat) ;
- Communiquez et sensibilisez votre personnel (affichage)…
Ces consignes constituent la base indispensable de tout PPSPS en période de Covid-19. En effet, leur respect rigoureux permet de sécuriser le chantier tout en protégeant vos collaborateurs.
Exemple concret
Exemple : reprenons notre chantier de gymnase communal. Avant le démarrage, l’entreprise doit obtenir l’accord de la mairie pour organiser les accès. Sur site, les ouvriers sont répartis par zones (gros œuvre, couverture, électricité). Cela permet de limiter la coactivité 👷. Des points d’eau et du gel hydroalcoolique sont installés à chaque entrée, et un affichage rappelle les gestes barrières. Chaque matin, le chef de chantier vérifie l’état de santé de ses équipes et rappelle les consignes en quelques minutes.
Pour aller plus loin, nous avons conçu un modèle de PPSPS Covid-19 prêt à l’emploi. En plus de vous faire gagner un temps précieux, il garantit que toutes les obligations sanitaires sont prises en compte ✅.
Que doit comprendre un PPSPS en période de covid 19 ?
Comme pour tout PPSPS, le document doit d’abord rappeler les informations de base : identité de l’entreprise (dénomination sociale, adresse, contact), caractéristiques du chantier (nature des travaux, date de début et de fin). Mais en période de Covid-19, il doit surtout intégrer des process concrets permettant de protéger les salariés et de rassurer le maître d’ouvrage 🦺.
1. Organisation des premiers secours
Covid-19 ou non, chaque PPSPS doit répondre aux mêmes questions :
- Quelles sont les consignes en cas d’accident ?
- Qui appeler en priorité (SAMU, médecin du travail, référent sécurité) ?
- Quelles informations transmettre rapidement (lieu, nature de l’incident, état de la victime) ?
Exemple : sur le chantier du gymnase, un affichage rappelle les numéros d’urgence et le nom du référent sécurité. Une trousse spécifique Covid-19 (masques, gants jetables, gel) est prévue pour intervenir en cas de malaise.
2. Équipements et protections
En plus des équipements de protection individuelle (EPI) habituels, le PPSPS doit préciser les protections spécifiques au Covid-19 :
- masques disponibles en quantité suffisante 😷,
- savon ou gel hydroalcoolique aux points stratégiques,
- points d’eau identifiés et accessibles.
Exemple : dans notre gymnase, des distributeurs automatiques de gel sont installés aux entrées du bâtiment et près des vestiaires.
3. Organisation des accès et de la circulation
La circulation et le stationnement sur le chantier jouent un rôle essentiel. Il faut en effet préciser comment les salariés accèdent au site (par transports en commun ou véhicules personnels), définir les règles applicables aux livraisons et indiquer clairement quelles zones sont accessibles, selon quel protocole.
Exemple : pour le gymnase communal, les ouvriers sont répartis par zones de travail — gros œuvre, couverture, électricité — afin de limiter la coactivité. Les livraisons sont organisées par créneaux horaires planifiés 🚛, ce qui permet d’éviter les regroupements inutiles et de fluidifier les entrées.
4. Suivi de l’état de santé des salariés
Le ministère recommande l’auto-contrôle de la température en cas de fièvre. Toutefois, le Haut Conseil de la santé publique rappelle que l’infection peut être asymptomatique : perte de goût, d’odorat, fatigue inhabituelle peuvent aussi alerter.
Exemple : chaque matin, le chef de chantier du gymnase interroge brièvement ses équipes sur leur état de santé avant de lancer la journée.
5. Mesures opérationnelles contre le Covid-19
C’est la partie clé de votre PPSPS : quelles actions concrètes sont mises en place pour limiter la propagation du virus ? Parmi elles :
- sensibilisation quotidienne des équipes,
- mise à disposition de désinfectants et masques,
- protocoles pour limiter les contacts (ouvertures de portes, outils partagés),
- condamnation des espaces communs non essentiels.
Exemple : sur le gymnase, les vestiaires collectifs sont condamnés 🚫 et remplacés par un système d’horaires décalés pour limiter les regroupements.
La prise de température sur le chantier
Le Ministère des Solidarités et de la Santé recommande que chaque salarié prenne lui-même sa température en cas de sensation de fièvre 🌡️. Cependant, le Haut Conseil de la santé publique rappelle plusieurs points essentiels :
- l’infection peut être asymptomatique,
- la fièvre n’est pas systématique chez les malades,
- le virus peut être transmis jusqu’à 2 jours avant l’apparition des premiers symptômes.
Concrètement, cela signifie qu’un simple contrôle de température ne suffit pas. Les entreprises doivent rester attentives à d’autres signaux : perte de goût, perte de l’odorat, fatigue inhabituelle.
Exemple : sur le chantier du gymnase communal, le chef d’équipe interroge brièvement ses ouvriers chaque matin (fièvre, état général, symptômes). En cas de doute, la personne est invitée à rester à l’écart et à consulter un médecin.
Les mesures opérationnelles du ppsps contre le Covid-19
C’est un des points centraux de votre PPSPS : il doit détailler les mesures concrètes mises en œuvre pour limiter la propagation du virus 🦠. Ces mesures peuvent inclure :
- la sensibilisation régulière des équipes,
- la mise à disposition de masques et désinfectants,
- l’organisation pour limiter les contacts directs (portes ouvertes, outils désinfectés),
- la condamnation de certains espaces communs non indispensables (vestiaires, réfectoires trop exigus).
Exemple : pour le gymnase communal, l’entreprise a décidé de condamner les vestiaires collectifs et d’instaurer des horaires décalés pour les pauses. Les outils sont désinfectés chaque soir et les portes principales restent ouvertes pour limiter les contacts avec les poignées.
Les risques d’interférence et les mesures de prévention
Qu’il s’agisse du Covid-19 ou de risques plus classiques, l’analyse des interférences constitue le point central de votre PPSPS. C’est également la partie qui demande le plus d’adaptation et de réflexion, car elle dépend directement de votre métier et des dangers spécifiques liés à vos interventions.
En effet, chaque mode opératoire doit être décrit avec précision : risques prévisibles d’un côté, mesures de prévention de l’autre. L’objectif est de montrer que vous avez anticipé les situations critiques et mis en place des solutions concrètes pour protéger vos équipes et les autres intervenants.
👉 Exemple : sur le chantier du gymnase communal, les couvreurs travaillent en hauteur. Les risques de chute de personnes ou de matériaux sont évidents. Pour les prévenir, l’entreprise met en place des moyens d’accès adaptés, installe des protections collectives comme des garde-corps et utilise des échafaudages à montage-démontage en sécurité (MDS).
Cette logique vaut pour tous les métiers : un plombier devra gérer les risques liés aux interventions en espaces confinés, un électricien ceux liés aux tensions et aux branchements provisoires, un spécialiste VRD ceux liés à la circulation des engins et des véhicules, et un peintre ceux liés aux produits chimiques et aux travaux en hauteur.
Nos PPSPS intègrent ces spécificités métier pour fournir un document adapté, clair et opérationnel. Dès lors, que vous soyez couvreur, électricien, plombier, spécialiste VRD ou peintre, nous vous accompagnons pour sécuriser vos chantiers et répondre à vos obligations réglementaires ✅.
Conclusion : PPSPS et Covid 19
La crise du Covid-19 a rappelé à quel point la prévention des risques est indissociable de la réussite d’un chantier. Le PPSPS n’est pas seulement une obligation réglementaire. En effet, c’est un véritable outil de pilotage qui permet de protéger vos équipes, de sécuriser vos méthodes de travail et de renforcer la confiance avec vos partenaires.
En intégrant les mesures sanitaires spécifiques au coronavirus, vous démontrez votre capacité d’adaptation. Anticiper les risques, documenter vos procédures et communiquer clairement avec vos équipes sont autant de réflexes qui feront la différence sur vos chantiers.
Pour gagner du temps et sécuriser vos démarches, nous mettons à votre disposition des PPSPS prêts à l’emploi, adaptés à chaque métier du BTP. Ils vous permettent en conséquence de rester conforme aux obligations tout en vous concentrant sur l’essentiel : la bonne réalisation de vos travaux.
👉 Besoin d’un accompagnement personnalisé ou d’un modèle adapté à votre activité ? Contactez-nous dès maintenant, notre équipe est à votre écoute pour vous aider à sécuriser vos chantiers en toute sérénité.